Santé naturelle
écrit par Les éditions Souccar
En 1955, R.A. Morton, un chercheur de Liverpool, découvre cette substance dans la graisse animale et l’appelle « ubiquinone ». En 1957, un autre chercheur, dans le Wisconsin, isole la coenzyme Q10 (CoQ10) dans les mitochondries du cœur de bœuf.
La CoQ10 naturellement présente dans le corps est soluble dans les graisses et 40 % se situent dans les mitochondries, les petites usines de production d’énergie à l’intérieur des cellules. Les membranes cellulaires en contiennent également et elle participe à leur stabilisation. L’organisme en stocke 0,5 à 1,5 g.
La CoQ10 est synthétisée par l’organisme à partir de tyrosine, d’acétylcoenzyme A, des vitamines du groupe B, des oligoéléments et des minéraux. Elle est fabriquée en même temps que le cholestérol. Dès que nos métabolismes commencent à vieillir (vers 25 ans), la fabrication de la CoQ10 baisse pour n’atteindre plus que 60 % de sa valeur initiale à l’âge de 80 ans.
À quoi sert-elle ?
La coenzyme Q10 est un puissant antioxydant, considéré comme cinq fois plus puissant que la vitamine E. Avec l’âge, la fonction énergétique baisse et la fatigue s’installe : manque de motivation, dépression légère, perte d’optimisme, perturbations cognitives globales par manque de tonus. L’activité physique, la respiration pulmonaire, le système cardiaque voient leurs performances altérées.
Chez les sportifs
Les sportifs peuvent bénéficier d’un complément de coenzyme Q10 (CoQ10). On a montré qu’un apport de 100 mg de CoQ10 par jour pendant 4 à 8 semaines augmente la résistance à l’exercice. Dans les arts martiaux, une équipe japonaise a montré que la prise de 300 mg par jour de CoQ10 pendant 20 jours permet de limiter les traumatismes musculaires d’origine oxydative chez les pratiquants du Kendo. Une étude allemande rapporte aussi qu’un apport de 300 mg par jour pendant 6 semaines améliore les performances de sportifs de haut niveau.
Dans les insuffisances cardiaques
50 à 75 % des patients cardiaques manquent de CoQ10. L’emploi de la CoQ10 comme adjuvant aux traitements classiques pour soigner l’insuffisance cardiaque fait partie des protocoles de traitement courants au Japon, en Russie et en Israël. Dans plusieurs études, des compléments ont permis de traiter les insuffisances cardiaques caractérisées par une faiblesse du muscle cardiaque à assurer sa fonction de pompe.
Des résultats spectaculaires ont été obtenus chez les patients traités par CoQ10, qui vont d’un allongement de la durée de vie de 3 ans en moyenne à une réduction de 53 % des épisodes angineux avec une amélioration systématique de la qualité de vie. L’effet est plus prononcé lorsque l’insuffisance est légère ou modérée et lorsque les patients ne prennent pas d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IECA).
Dans l’hypertension
Les auteurs d’une méta-analyse publiée en 2007 ont examiné 12 essais cliniques (362 personnes en tout). Ils ont conclu que, chez des individus souffrant d’hypertension, la CoQ10 peut réduire la pression systolique de 1,7 cmHg (centimètre de mercure) et la pression diastolique de 1 cmHg sans effet indésirable notable.
Lors d’un traitement par statines
Les statines, en bloquant la formation du cholestérol dans le foie et secondairement la production de l’ubiquinone, peuvent entraîner des douleurs musculaires et un besoin accru en CoQ10 ; un complément alimentaire peut alors s’avérer nécessaire.
Pour lutter contre les effets de l’âge
Les niveaux de CoQ10 diminuant avec l’âge, un complément de CoQ10 permet de lutter contre les effets du vieillissement cutané : rides et fragilité de la peau.
Les chercheurs ont trouvé une chute importante de la fonction mitochondriale des cellules superficielles de la peau (kératinocytes) provenant de biopsies de peau de donneurs âgés comparativement à celles de sujets plus jeunes.
La CoQ10 a permis de corriger cette différence et reste, avec les extraits de pin des Landes, l’antioxydant de choix pour lutter contre les effets de l’âge au niveau de la peau.
On a récemment montré que le taux de CoQ10 est particulièrement bas chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Une deuxième étude montre qu’une dose de 1200 mg/j a amélioré l’état des malades.
Où la trouver ?
Dans l’alimentation
La CoQ10 est présente dans la viande de bœuf, de poulet et, en particulier, dans le cœur de ces animaux. On la trouve également dans les poissons comme la sardine qui en contient deux fois plus que la viande de bœuf et, aussi, dans les noix, les amandes, les huiles de soja et de canola.
En compléments
Ils sont très nombreux en pharmacie, magasins de diététique et sur les sites Internet. Nous trouvons actuellement de l’ubiquinone et de l’ubiquinol. Après 65 ans, la forme ubiquinol sera à favoriser.
Ils se présentent généralement sous forme de gélules dosées de 10 à 100 mg.
À quelle dose en prendre ?
Nos besoins en CoQ10 sont satisfaits en partie par une production interne et en partie par la nourriture, à raison d’un apport alimentaires de l’ordre 3 à 10 mg par jour.
On peut absorber de 60 à 400 mg de CoQ10 par jour et même jusqu’à 1200 mg par jour selon les pathologies.
Ces doses peuvent être réduites en cas de prise d’ubiquinol qui a une meilleure biodisponibilité.
À partir de 45 ans chez l’homme et de la ménopause chez la femme, on prendra 1 complément de 30 mg de CoQ10 au milieu d’un repas gras (mieux absorbée) chaque jour pour prévenir la baisse d’énergie liée au vieillissement.
En cas de diabète, contrôler fréquemment la glycémie pendant la prise de CoQ10, plusieurs études cliniques suggérant qu’elle pourrait améliorer le contrôle de la glycémie et le fonctionnement des cellules bêta du pancréas en cas de diabète de type II.
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